Les légendes sur le loup

La bête du Gévaudan

Entre 1764 et 1767 dans l’actuelle Lozère, sévit un monstre velu et griffu qui se serait rendu coupable d’attaques répétées à l’encontre de troupeaux et bergers, de femmes et d’enfants. Semant la terreur dans la région, l’affaire de la bête du Gévaudan (décrite tour à tour comme un énorme loup féroce, un animal exotique, voire un loup-garou) dépassa largement le stade du fait divers. La presse de l’époque (la gazette de France, le courrier d’Avignon, puis les gazettes internationales) saisirent cette opportunité pour en faire un énorme scandale publiant des d’articles.Alerté, Louis XV fit organiser des battues monumentales menées par ses meilleurs Louvetiers. A l’issue de ces actions, plusieurs gros loups furent tués (l’un d’eux par Jean Chastel, fut officiellement déclaré comme étant la bête du Gévaudan). Cette étrange histoire, qui en trois ans fit de nombreuses victimes, ne fut jamais complètement élucidée.

Les bergers n’avaient pas peur des loups. Tous plusieurs fois ont lancé leurs chiens aux trousses de ces voleurs de moutons. Quant aux petits gardiens de troupeaux qui ne possédaient pas de chiens, ils couraient eux-mêmes sus aux loups avec leur bâton en criant, ou bien ils leur jetaient des pierres. Et les loups animaux timides, beaucoup plus timides qu’on ne le croit, s’enfuyaient, tenaillés par la faim, mais avec, peut-être, l’espoir de trouver ailleurs une proie moins gardée.

La louve du Capitole

Déposés sur les rives du Tibre afin d’y être noyés sur ordre du Roi Amulius, deux jumeaux Romulus et Rémus, fils de la vestale Rhéa Silvia et du Dieu Mars, furent recueillis et allaités par une louve. Devenus adultes ils décidèrent de fonder une ville sur le lieu où ils furent abandonnés. Demeuré seul survivant, Romulus donna son nom à la ville de Rome. Une statue fut érigée en mémoire de cet événement, représentant deux enfants allaités par une louve : la célèbre Louve du Capitole.

Le loup et l'indien

Chez de nombreux Indiens, notamment parmi les populations de la côte pacifique nord-ouest du Canada, le rituel du loup est l’initiation qu’empruntent les enfants pour devenir hommes. Le « klukwana », la danse du loup, est un rituel qui ouvre la saison sacrée de l’hiver où les hommes entrent en communication avec les esprits. C’est durant cette période que les enfants et les novices recevaient le savoir des ancêtres sous forme d’"histoires sacrées" - le mot « mythe » a une connotation péjorative dans nos cultures de la rationalité. Ils apprendront tout ce que le loup a transmis aux fondateurs de leur tribu à travers la force et le courage, ou les pas et les chants que les danseurs, masqués à l’image de l’animal, exécutent en son honneur.