NBA – Après les Bucks, les Lakers et les Wizards, Gary Payton II essaie de percer chez les Warriors. Et cette fois, ça semble prendre forme !
Il vit à la marge de la Grande Ligue depuis maintenant six saisons, entre la G-League et des
apparitions éclairs en sortie de banc et autres contrats de dix jours…
Mais, cette saison, pour sa deuxième pige sous la tunique des Warriors et donc sur les terres paternelles de la
Baie, Gary Payton II (1m91, 29 ans) semble tout proche de se faire sa place pour de bon en NBA.
Après sa superbe prestation de cette nuit face aux Suns, il a déjà participé à 21 matchs avec Golden State, soit
son deuxième plus gros total en carrière sur une saison (29 avec Washington en 2019-20), alors qu’il en reste
encore trois quarts à jouer. Avec 7 points, 3 rebonds et plus d’une interception par match, en 15 minutes
seulement, Payton est une des vraies révélations de ce début de saison au sein de la meilleure équipe de
l’Ouest.
Apportant son incroyable explosivité en sortie de banc, Payton fait également honneur à son
patronyme avec un
rôle défensif de premier ordre sur les meilleurs extérieurs adverses. Quand Draymond Green s’occupe des
intérieurs. Après « The Glove », « The Mitten » semble enfin prête à dévorer ses adversaires.
« C’est plutôt normal maintenant. Je sais que la comparaison serait inévitable et j’ai donc simplement essayé
de… comment dire… de simplement rester moi-même tout en limitant les choses qui sont mauvaises en défense. Et
puis, continuer de faire honneur à mon nom », explique Payton sur NBC Sports. « Mais ça ne m’embête plus. Quand
j’étais plus jeune, au lycée ou avant, probablement. Mais j’ai grandi et j’ai pris en maturité. J’ai conscience
de tout ça et j’essaie juste de jouer de mon mieux et continuer à être moi. »
Irrémédiablement comparé à son père, Payton n’en prend plus ombrage. Au contraire, il en fait une force. Mais
quand il est, en chair et en os, face au paternel, Gary le second du nom ne veut pas forcément parler basket.
« Pas si souvent que ça. On discute probablement de tous les autres sports mais quand il y a un truc ou un gros
match, on va forcément en parler un peu. Mais on reste généralement sur des sujets autour de la famille ou tout
simplement sur de la rigolade. »
Quand on lui demande quel est le meilleur souvenir de ses moments passés avec son Hall of Famer de père, Payton
évoque une anecdote croustillante du féroce meneur de Seattle. Apeuré dans le grand bassin !
« On allait tout le temps en vacances à Hawaï avec la famille. Et il ne sait pas nager. On s’envoyait un ballon
de foot et le ballon est tombé là où c’est plus profond. Il y est allé naturellement mais quand il n’avait plus
pied, c’est comme s’il nageait pour sa vie. Mais on est allé le chercher. C’est un souvenir qui ressort car il a
failli se noyer, mais c’est plutôt un bon souvenir [rires]. On a tous plongé pour aller le sauver. C’était un
bon moment en famille. »
Champion et élu meilleur défenseur en G-League, Payton n’a plus rien à prouver à l’étage
inférieur. C’est en NBA qu’il veut se faire sa place. Et aux Warriors, il semble avoir trouvé l’équipe idéale
avec son jeu démocratique et altruiste. Spécialiste défensif qui sort du banc est un rôle qui lui va comme un
gant. Une version survitaminée du père en quelque sorte.
« [Mon jeu] est au-dessus du cercle. Je suis plus athlétique que lui ne l’était, je pense. En défense, c’est
pareil, on défend de la même manière, mais aussi un peu différemment avec la nouvelle génération. Je continue
aussi à travailler sur mon jeu offensif, sur mon tir pour trouver un haut pourcentage. Et puis, continuer à
couper et à jouer sans ballon. Je n’ai pas vraiment besoin de la balle pour avoir un impact en attaque, avec des
écrans ou autre. La balle me trouve en général. Grâce au bon boulot de mes coéquipiers. Je veux rester un leader
vocal et continuer à mener les gars. Je reçois beaucoup d’aide de Draymond, Steph et tous les gars qui sont là
depuis un moment. Je continue mon apprentissage. »
Bien souvent laissé libre derrière l’arc où il tourne à un petit 29% en carrière (et 40% cette saison), Payton
doit encore travailler sur son adresse extérieure. C’est la dernière case à cocher.
Autre case à cocher, la date du 10 janvier puisque c’est le jour où son contrat sera enfin garanti. A priori, ça
en prend bien le chemin.
« Mon début de saison est plutôt bon, mais j’apprends encore. Je m’en veux encore de faire des petites erreurs
en défense. Je ne peux pas vraiment me permettre ces erreurs dans ma position. Je veux passer le cap du 10
janvier prochain, et continuer à faire tout ce dont a besoin l’équipe. Je dis à tout le monde, mes coéquipiers
et le staff de rester sur mon dos, de ne pas me laisser aller parce qu’on a fait un bon début de saison. Il faut
rester constant. Et travailler mon tir. Je sais que j’aurai des tirs ouverts, et si je peux les rentrer, ça va
beaucoup m’aider et aider l’équipe aussi. »