Qu'est-ce que le transhumanisme ?


Le transhumanisme est considéré comme un courant de pensée qui prône l’usage des sciences et technologies afin d’améliorer la condition humaine à travers notamment ses capacités physiques ou mentales. Selon le transhumanisme, la vieillesse, les maladies ou encore la mort sont des problèmes que les nouvelles technologies peuvent combattre ou résoudre.


Le transhumanisme transporte l’idée que l’augmentation des capacités humaines est un progrès. Les controverses portent alors sur l’imaginaire que l’on met derrière cette notion de progrès.


Ce concept regroupe différents mouvements ; d’une part un transhumanisme que l’on dira libertaire et qui voit le jour avec le philosophe Max More dans les années 90 aux États-Unis qui se réfère à des notions comme le darwinisme ou même l’eugénisme. D’autre part, une version plus contemporaine du transhumanisme qui a la volonté de rendre ces techniques d’amélioration de l’humain, universelles. Cette dernière version, la plus répandue aujourd’hui, serait née sous l’influence de l’ingénieur français Jean Coutrot.


Le mouvement prend une dimension plus assumée dans les années 80 en Californie et ses idées se retrouvent également dans l’art. Elle répond à une croyance que la technologie est une source de bonheur. Le corps est alors perçu comme une imperfection à réparer au lieu d’être accepté comme il est.




Les avancées recherchées par le transhumanisme utilisent les nanotechnologies et les biotechnologies dans une utopie de créer le « post-humain ». Comment trouver la limite entre les recherches qui tentent de rendre la vue à des personnes non voyantes, de faire marcher des personnes paralysées ou de stimuler le cerveau pour combattre la maladie de Parkinson et et celles qui cherchent à connecter le cerveau humain à internet ou à éradiquer la mort ?


Si le mouvement considère que les limites naturelles de l’humain et sa dégénérescence sont un frein au progrès, nous devons poser une question de valeur morale sur la préservation des systèmes naturels, mais aussi une question pratique.


L’avènement du tout connecté a montrer aussi que cela le rendait plus vulnérable aux attaques, piratages ou encore bugs que ce soit les technologies implantées dans le corps humain ou les systèmes des hôpitaux ou administrations.


Cette augmentation de l’homme par la technologie pourrait-elle finalement le rendre plus vulnérable et dépendant a contrario de son objectif premier ? L’accès ou non à ce type de technologie permettant de se rendre plus performant et plus compétitif n’accentuerait-il pas les inégalités au sein de notre société ?