Coupe du monde 1934

La Coupe du monde de football 1934 est la deuxième édition de la Coupe du monde de football association organisée par la FIFA, après celle de 1930 en Uruguay. Elle réunit seize équipes qualifiées pour sa phase finale en Italie du 27 mai 1934 au 10 juin 1934; Pour l'occasion, huit stades ont été construits ou rénovés .Le plus grand d'entre eux est lestade Mussolini de Turin qui peut accueillir 70 000 spectateurs. Le régime du Duce profitera d'ailleurs de l'occasion pour faire de cette compétition un formidable outil de propagande, à l'instar des Jeux olympiques de Berlin organisés en 1936 par l'Allemagne nazie.Les médias répondent présents avec la présence de correspondants et journalistes de 249 journaux du monde entier dont 65 Italiens, 27 Français, 23 Allemands et un d'Angleterre. Les Britanniques boudent en effet toujours la FIFA et la Coupe du monde. De plus, des stations de radio de 13 des 16 nations participantes retransmettent les matchs en direct. Les radios payent chacune 10 000 lires pour avoir le droit d'effectuer ces retransmissions. Plus de 3 000 supporters tchécoslovaques rallient rome par trains spéciaux pour assister à la finale entre l'Italie et la Tchécoslovaquie. Les Italiens la remportent en faisant plus preuve de réalisme que de panache, s’imposant 2-1 après prolongations. La finale de la Coupe du monde 1930 avait déjà été âpre, mais en Italie en 1934, les matchs physiques ont lieu dès le premier tour. Le point d'orgue de cette violence sera atteint lors du quart de finale Italie-Espagne. La première rencontre se solde par un match nul, mais surtout par une violence inouïe, à tel point que 4 Italiens et 7 Espagnols sont incapables de tenir leur place pour le deuxième match, qui voit finalement la victoire de l'Italie.

Coupe du monde 1938

La Coupe du monde de football 1938 est la troisième édition de la Coupe du monde de football. L'Italie monte en puissance et parvient à éliminer la France en faisant la différence en seconde mi-temps. Pour la première fois, le pays organisateur ne remportera pas le titre mondial. Le Brésil met Leônidas au repos en prévision de la finale. Mais cette stratégie est mauvaise, puisque les Brésiliens s'inclinent face aux Italiens qui se qualifient pour leur seconde finale mondiale d'affilée. Elle se tient en France du 4 juin 1938 au 19 juin 1938. L’Italie conserve la Coupe du monde déjà remportée quatre ans plus tôt en faisant preuve de réalisme. Elle s'impose en finale 4-2 face à la Hongrie.L'Italie devient la première nation à gagner deux fois la Coupe du monde et deux fois de suite en battant la Hongrie lors d'une finale prolifique.

Coupe du monde 1982

L'Italie débute timidement la compétition ; elle ne remporte aucun de ses matchs au premier tour. En faisant trois matchs nuls, comme le Cameroun, nouveau venu de la compétition, elle se qualifie de justesse en obtenant la seconde place du classement du groupe grâce au nombre de buts marqués. L'Italie retrouve la Pologne, affaiblie par la suspension de son leader, Z. Boniek, en demi-finale, et cette fois-ci sort vainqueur par 2 buts à 0. Après une première mi-temps sans but au cours de laquelle Antonio Cabrini a manqué un penalty, Paolo Rossi marque le premier but du match à la 56e minute. Marco Tardelli a ensuite marqué un but de la limite de la surface de réparation avant que Alessandro Altobelli conclut une contre-attaque de l'ailier Bruno Conti, pour le but du 3-0. Breitner a marqué pour l'Allemagne à la 83e minute mais l'Italie a tenu pour finalement remporter leur premier titre en Coupe du monde depuis 44 ans, et leur troisième au total avec une victoire 3-1. Venant après leurs victoires 1934 et 1938, l'Italie atteint le record de titre de champions possédée par le Brésil avec trois titres également. Paolo Rossi a remporté le Soulier d'or décerné au meilleur buteur du tournoi, et le Ballon d'Or comme le meilleur joueur du tournoi (décerné pour la première fois). Le capitaine et gardien de but Dino Zoff à quarante ans est devenu le plus vieux joueur à remporter la Coupe du monde.

Coupe du monde 2006

L'Italie passe sans encombre le premier tour en remportant son groupe. Après une première victoire face au Ghana (2-0) elle souffre cependant lors de la deuxième journée dans un match à l'ambiance électrique (expulsion de De Rossi à la 27e minute pour un mauvais geste sur McBride) contre les États-Unis (1-1) (but contre son camp de Zaccardo sur un coup franc de Clint Dempsey pour l'égalisation des Américains). Lors de la dernière journée, dans un match couperet de haut niveau, elle ne laisse aucune chance à la Tchéquie (2-0). En huitième de finale, l'Italie affronte l'Australie, second du groupe F, contre qui elle est sérieusement mise en difficulté, notamment en seconde mi-temps après l'expulsion à la 50e minute de Marco Materazzi. Alors que la rencontre semble se diriger vers la prolongation, l'Italie, parvient à arracher la la victoire (1-0), grâce à un penalty généreux1 (faute de Neill sur Grosso) transformé par Totti dans les arrêts de jeu (90+5e)2. Cependant, des médias jugent certes la faute comme involontaire mais maladroite et réelle3. En quart de finale elle retrouve l'Ukraine dans un match beaucoup plus facile (3-0). L'Italie est ensuite confrontée en demi-finale au pays hôte, l'Allemagne, dont elle est historiquement la bête noire en Coupe du monde (voir la demi-finale de 1970 et la finale de 1982). Et cela se confirme une fois encore, car dans un match très disputé, les Italiens livrent une magnifique partie et réussissent à s'imposer au bout de la prolongation, en marquant 2 buts dans les deux dernières minutes (2-0). Le 9 juillet en finale, elle est opposée à l'équipe de France dans un match remake de la finale de l'Euro 2000. Après un début de match délicat avec un penalty contestable4 sifflé pour la France, elle parvient à égaliser peu après grâce à une tête de Marco Materazzi sur un corner frappé par Pirlo, puis maîtrise le jeu jusqu'à la mi-temps. La suite de la rencontre est en faveur des Français. Gianluigi Buffon réalise une parade décisive sur une tête de Zidane au cours de la prolongation, peu avant l'expulsion de Zinédine Zidane sur un coup de tête volontaire donnée dans le thorax de Materazzi. Cet évènement est le tournant du match, car l'infériorité numérique des Français permet aux Italiens de refaire surface et de tenir le score (1-1) jusqu'à la fin du match. Le titre mondial se joue donc aux tirs au but : l'Italie réussit tous ses tirs alors que la France en rate un par David Trezeguet qui expédie son tir sur la barre transversale, la balle rebondissant juste devant la ligne (5-3 aux tirs au but). L'équipe d'Italie est alors sacrée championne du monde pour la quatrième fois de son histoire après les victoires de 1934, 1938 et de 1982.

Euro 1968

Le Championnat d'Europe des nations de football 1968, troisième édition du championnat d'Europe de football, se déroule en Italie du 5 au 10 juin 1968 à partir des demi-finales. Cinq matchs sont disputés : les deux demi-finales, la finale pour la troisième place et deux matchs pour la finale, rejouée après un premier match terminé sur un score nul après prolongation et finalement remportée par l'Italie sur la Yougoslavie. Avec une histoire incroyable, mercredi 5 juin 1968. 18h00 : coup d'envoi de la demi-finale du championnat d'Europe entre l'Italie et l'Union soviétique. Devant 68 582 spectateurs massés dans les travées du stade San Paolo à Naples, les deux équipes se neutralisent, à tel point qu'elles sont toujours au coude à coude 120 minutes plus tard (0-0). Éliminée quatre ans plus tôt par l'URSS, la Nazionale du sélectionneur Ferruccio Valcareggi n'a pas trouvé la faille dans le mur concocté par Mikhail Yakushin. Dans des conditions météorologiques difficiles, la Squadra Azzurra a pourtant tout tenté, mais malgré les efforts de son attaque menée par Pierino Prati, Sandro Mazzola et Angelo Domenghini, qui a touché le poteau, elle n'est pas parvenue à faire la différence. Il faut dire que son maître à jouer Gianni Rivera a été vite contraint de quitter ses partenaires suite à un choc avec Valentin Afonin et que l'Italie a même fini la prolongation à dix. Non pas à cause d'un carton rouge, mais en raison de la blessure de Giancarlo Bercellino, qui ne pouvait être remplacé, un seul changement étant autorisé à cette époque. Pas encore de séance de tirs au but prévue non plus : les deux capitaines Giacinto Facchetti et Albert Shesternev doivent suivre l'arbitre de la rencontre, l'Allemand Kurt Tschenscher, aux vestiaires pour décider d'une place en finale... à pile ou face...Quelques grammes de métal pour écrire une ligne d'histoire du football européen. La méthode a déjà de quoi interloquer, le flou artistique pour l'appliquer, encore plus. Souvenirs du défunt capitaine italien Facchetti, révélés par le site officiel de l'UEFA : « Avec le capitaine soviétique, nous sommes entrés aux vestiaires, accompagnés de deux dirigeants de chaque équipe. L'arbitre a sorti une vieille pièce de monnaie et j'ai choisi "croix" (en référence au côté face d'une pièce d'une lire par exemple, a contrario du côté pile qui représente le visage d'un personnage historique, ndlr). La "croix" est tombée et l'Italie s'est qualifiée pour la finale. J'ai couru dans les escaliers du stade vers les 70 000 spectateurs qui attendaient avec impatience de connaître le résultat. Ma joie fut le signal qu'on pouvait commencer à fêter la victoire de l'Italie. » Seulement, l'histoire ne s'arrête pas là. Difficile de démêler le vrai du faux près d'un demi-siècle plus tard, mais les anecdotes savoureuses sont nombreuses. Pour certains, la pièce de monnaie avait deux faces identiques assurant ainsi la victoire automatique à l'Italie. Plus incroyable encore, Facchetti aurait confié à un journal de l'époque que le lancer de monnaie avait dû être recommencé après un premier échec. En cause, une fissure dans le plancher des vestiaires sur laquelle la pièce aurait fini sa course tel un dé « cassé » au Monopoly. De quoi croire à l'intervention de San Gennaro si l'anecdote est vraie. Sandro Mazzola a lui confié une autre révélation dans un documentaire diffusé en 2012 sur la chaîne Rai3 lors de l'émission Sfide : « Giacinto Facchetti, qui était notre capitaine, était un grand chanceux. Quand on jouait aux cartes ou à n'importe quel jeu de hasard, il gagnait toujours. On avait une certaine conviction de nous qualifier grâce à sa chance. Mais on ne sait pas comment le tirage s'est vraiment déroulé. » Secret d'histoire. L’appellation « Championnat d'Europe des Nations » reste peu employée, au profit de « Coupe des Nations » ou « Coupe d'Europe des Nations »

Euro 2020

13 novembre 2017. Milan. Une soirée d'automne triste comme une nuit d'hiver. Le ciel menaçait sérieusement les Azzurri. Il a fini par tomber sur la trogne d'une Italie que l'on croyait éternelle, comme toutes ces grandes équipes qui ne meurent jamais. Ce soir-là, Bonucci et Chiellini, pour ne citer qu'eux, entraient dans l'histoire, d'une certaine manière. La mauvaise. Et leur heure était venue. Il était clairement temps de faire table rase d'un passé auquel il n'était plus question de se raccrocher. Vingt-sept tirs. Zéro but. La Suède au Mondial. L'Italie au purgatoire. Soixante ans après le raté de 1958, l'Italie n'était plus qu'un astérisque sur la carte du monde. Ce 11 juillet 2021, elle est redevenue un point d'exclamation sur celle de l'Europe. A l'échelle d'un tournoi qui, encore plus que les précédents, a récompensé le travail d'équipe et porté au pinacle les valeurs collectives, le succès de l'Italie ne souffre guère de discussion parce qu'Insigne et ses copains ont récité une partition sans fausse note. Ou très peu. Tout ce petit monde s'est mis au diapason, tout au long d'une compétition que l'Italie n'aura pas survolée mais maîtrisée, ne perdant jamais le fil de l'histoire qu'elle écrivait. Certes, après une entame romaine des plus emballantes, le couperet s'est parfois dangereusement rapproché des têtes transalpines. En huitièmes de finale, les coéquipiers de Gigio Donnarumma, élu meilleur joueur du tournoi, ont dû passer par une prolongation face à l'Autriche. En quart, ce fut un combat de toute beauté (notamment cette première période…) mais âpre, remporté face à la Belgique. Puis, il y a eu cette résistance XXL face à l'Espagne, sans aucun doute le moment le plus critique de leur tournoi. Mais là aussi, les ragazzi de Mancini s'en sont sortis aux tripes et au ballon, sans avoir été menés une seule seconde par la Roja.Enfin, il y a cette finale que l'Italie a tenue mentalement et renversée footballistiquement. Ce dimanche à Wembley est un condensé de ce que les champions d'Europe ont été, de Rome à Wembley, en passant par Munich. L'Italie fut avant tout une équipe cohérente. Alors oui, à l'arrivée, il n'y a pas la ligne droite de Longchamp… mais lorsque la pièce tombe toujours du bon côté, le hasard n'a plus lieu d'être invoqué.