Quand les Gunners d'Arsenal sont devenus invincibles
Il y a presque quinze ans, Arsenal signait sans doute la plus belle saison de son histoire.
C’était un 15 mai 2004, ce jour-là, tout les amateurs de football dans le monde entendirent le nom du club de foot anglais l’Arsenal Les Gunners remportent le titre, après une saison sans aucune défaite ; 38 matchs joués , 26 victoires, 12 nuls. Les Invincibles sont nés. Un exploit jusqu’à ce jour encore pas égalé par une autre équipe de Premier League.
Revenons sur comment cet exploit s’est déroulé.
Nous sommes l’été en 2003.
Les Gunners se préparent à une nouvelle saison de lutte au sommet avec leur rival Manchester United. Depuis 5 années consécutive, les deux équipes se battent pour de prestigieux titres. Champion en 1998 et 2002, Arsenal a terminé 2ème derrière les Red Devils en 1999, 2000, 2001 et 2003. L’équipe d’Arsène Wenger ne dispose pas d’énorme moyen financier pour le mercato en raison de la construction de leur futur stade l’Emirates Stadium.
Tandis que le nouveau riche Chelsea fait une apparition surprenante sur le marché des transferts. Heureusement pour l’entraineur des gunners, ce dernier dispose d’un effectif solide. Il s’offre malgré tout quelques retouches : Lehmann dans les buts, le jeune Reyes et les espoirs Clichy et Senderos. Le reste est déjà bien en place, avec notamment la doublette Henry-Bergkamp en pointe. Wenger oriente son équipe vers un 4-4-2 très classique, à plat. Seule particularité, le positionnement très axial des deux ailiers, Robert Pirès à gauche et Freddy Ljungberg à droite. Ces deux joueurs offrent un vrai relais dans l’entrejeu au double pivot constitué de Patrick Vieira et Gilberto Silva, les plaques tournantes de l’entrejeu, et laissent ainsi les latéraux Ashley Cole et Lauren sillonner leurs couloirs. Voilà pour ce qu’il en est au niveau de la tactique de cette saison 2003-2004 qui va devenir le chef d’oeuvre d’Arsène Wenger.
La saison démarre en beauté ! 4 succès en 4 matchs.
Le premier choc arrive lors de la 6e journée contre Manchester United. Le match est a l’image du football anglais, rude et violent, et malgré un mathc nul. Le scénario marquera les esprits. Vieira est expulsé pour avoir mis un coup de pied à Van Nistelrooy, les altercations sont nombreuses. Van Nistelrooy rate son penalty à dix minutes de la fin, et Arsenal repart d’Old Trafford épuisé mais invaincu. Juste après cette rencontre, Arsenal gagne face à Liverpool et Chelsea de peu, ce qui confirme son rôle de sérieux challenger au titre. A côté de ça Manchester United perd 2 fois lors des 10 premières journées.
Quatre derniers matches compliqués
Durant le mois de décembre, Chelsea suit les Gunners de près, se retrouvant même premier. Manchester United revient bien également. Profitant des quelques nuls d’Arsenal pour remonter au classement. Arsenal ne faiblira pas malgré tout et est sacré champion d’Angleterre le 25 avril sur la pelouse de leur rival londonien Tottenham. Dès lors, c’est la quête de l’invincibilité qui prime dans les esprits et les Gunners livreront des matches beaucoup moins aboutis. Au forceps, ils vont chercher deux nuls (contre Birmingham 0-0 et Portsmouth 1-1), avant de terminer par deux petites victoires, face à Fulham (1-0) puis Leicester (2-1). Thierry Henry termine meilleur buteur de Premier League, avec 30 buts (dont 7 penaltys) et Robert Pirès est le meilleur passeur de son équipe avec 10 passes décisives. Mais au-delà des stats, c’est le style de jeu qui reste en mémoire. Les contre-attaques rapides menées par Pirès et Ljungberg, Les coups de génie de Bergkamp et Henry, la contribution incroyable de Vieira autant bien balle au pied qu’à la récupération, l’apport dans le jeu des entrants comme Edu, Wiltord ou Reyes.
Sera-t-il possible de voir une équipe achever un tel exploit en Premier League ?
Au vu de la compétitivité proposée aujourd’hui et l’inégalité des moyens financiers sur le mercato de certaine équipe cela semble peu propable. Manchester City a presque égalé cet exploit lors de la saison 2017-18, avec 38 matchs, 32 victoires, 4 nuls et 2 défaites ?
