La Formule 1, communément abrégée en F1, est une discipline de sport automobile considérée comme la catégorie reine de ce sport. Elle a pris au fil des ans une dimension mondiale et elle est, avec les Jeux olympiques et la Coupe du monde de football, l'un des événements sportifs les plus médiatisés.
Chaque année depuis 1950, un championnat mondial des pilotes est organisé, complété depuis 1958 par un championnat mondial des constructeurs automobiles. La compétition est basée sur des Grands Prix, courses à bord de voitures monoplaces disputées sur circuits routiers fermés permanents mais parfois tracés en ville et temporaires, comme à Monaco, Singapour, et Bakou.
Cette discipline sportive, régie par la Fédération internationale de l'automobile (FIA), est gérée par le Formula One Group et un ensemble de sociétés satellites contrôlées par Liberty Media. Après l'ère des artisans des années 1960 et 1970, elle a peu à peu attiré les grands constructeurs automobiles mondiaux qui y investissent des sommes élevées, en espérant tirer profit des retombées médiatiques d'éventuels succès.
La Formule 1 est considérée comme la vitrine technologique de l'industrie automobile qui y expérimente des nouveautés techniques, parfois issues de la technologie spatiale et susceptibles d'être adaptées ensuite sur les voitures de série, à l'image de la technologie hybride à partir de 2014.
Depuis plusieurs années, la Formule 1 tend à déserter ses terres traditionnelles (en Europe où elle est née) pour se tourner vers de nouveaux pays, notamment en Asie.
Des Grands Prix comme celui de la France (1954 à 2008), de Saint-Marin (1981 à 2006) ou d'Autriche (1970 à 1987 et de 1997 à 2003) ont été remplacés par ceux de Singapour (depuis 2008), d'Abou Dabi (depuis 2009) et de l'Inde (depuis 2011).
Cependant, depuis le début de la décennie, on note la disparition de certains Grands Prix asiatiques, comme la Turquie et la Corée du Sud344, et le retour de courses dans des marchés traditionnels américains et européens.
Le retour du Grand Prix des États-Unis (2012) et celui annoncé de l'Autriche et la Russie en 2014 et d'une deuxième étape aux États-Unis avec le Grand Prix d'Amérique illustre ce retour aux sources.
Afin de permettre à de nouvelles écuries d'intégrer le championnat du monde (il y a actuellement douze licences délivrées) sans avoir à consentir de lourds investissements,
Max Mosley (Président de la FIA) avait proposé d'autoriser les équipes à acquérir leurs châssis auprès d'autres constructeurs,
ce que faisait déjà de manière détournée l'équipe Toro Rosso (qui partageait les châssis de Red Bull Racing) et ce que faisait Super Aguri F1, qui a utilisé en 2006 et 2007 des châssis Honda de l'année écoulée avant de se retirer du championnat du monde en raison de graves difficultés financières.
Mais le principe d'une telle réforme a rencontré l'opposition de plusieurs concurrents et n'a pas été accepté, ce qui a conduit l'écurie Prodrive à renoncer à son entrée en Formule 1 et a compliqué un éventuel rachat de Super Aguri.
Le manque de spectacle et notamment de dépassements en piste étant montré du doigt tant par la presse que par les amateurs, la FIA cherche désormais également des solutions pour améliorer l'attrait des courses.
La suppression en 2008 de certaines aides électroniques, comme l'antipatinage, participe à la volonté de redonner une plus grande importance au pilotage.
La difficulté des dépassements tenant en grande partie aux turbulences aérodynamiques produites par les monoplaces dans les virages rapides, le législateur réfléchit aux manières de permettre aux voitures de se suivre de près dans les courbes.
Une de ces méthodes est de réduire l'appui aérodynamique (moins de turbulences pour la voiture qui suit) et d'augmenter le grip (l'adhérence) mécanique pour compenser la perte d'appui.
C'est pourquoi la réglementation 2009 a évolué pour imposer le retour des pneus slicks (pneus avec une bande de roulement non rainurée, garants d'une meilleure adhérence) après douze années d'interdiction, de pair avec des modifications aérodynamiques importantes telles qu'un aileron avant plus large et plus bas et un nouvel aileron arrière plus étroit et plus haut.
Outre l'amélioration de la sécurité et du spectacle, la FIA travaille actuellement sur un troisième axe : donner une image plus écologique à la Formule 1.
Depuis 2008, le règlement impose que l'essence doit être composée à 5,75 % de biomatériaux.
Cette disposition vise en fait surtout à anticiper sur le caractère obligatoire de ce taux dans l'Union européenne : Max Mosley ne cache pas sa méfiance envers les biocarburants et n'entend pas aller plus loin dans ce domaine.
La FIA cherche plutôt à limiter la consommation des monoplaces en introduisant en 2009 dans la discipline un dispositif capable d'emmagasiner l'énergie produite lors du freinage afin de la réutiliser à l'accélération, le SREC (Kinetic Energy Recovery Systems ou KERS en anglais).
Un tel système pourrait se combiner avec la volonté de favoriser les dépassements en offrant aux pilotes un surplus de puissance ponctuel, à la manière du « push to pass » du Champ Car et de la Formule Audi.
Les constructeurs sont assez sceptiques sur l'opportunité d'introduire un tel dispositif, les délais impartis étant très courts, et le dispositif risquant d'être dangereux s'il n'est pas parfaitement au point. Ils se plaignent d'un coup médiatique alors que l'effet réel est assez faible.
Le nouveau règlement prévoit l’installation de diffuseurs (sortes de gros tubes) sous les monoplaces pour canaliser l’air et réduire la perte à l’appui dans le sillage d’une voiture.
L’utilisation de soufflerie sera d’ailleurs restreinte, ce qui limitera les frais d’amélioration aérodynamique.
Concrètement les véhicules passeront d’une perte d’appui pouvant allant jusqu’à 50% à seulement 5 à 10%.
Les look des F1 sera donc totalement différent et il y a des chances pour que ces changements esthétiques créent un regain d'intérêt pour la F1.
Le règlement laisse une certaine marge de personnalisation à chaque écurie.
Pour la première fois de l’histoire, la Formule 1 introduira un plafond budgétaire, fixé à 175 millions de dollars par an et par équipe.
Ce plafonnement des coûts ne comprends pas le marketing et le salaire des pilotes mais il contribuera à mettre un terme aux énormes écarts entre les équipes disposant d’énormes ressources et celles moins fortunées.
Selon une étude menée par Betway paris sportifs l’une des raisons pour lesquelles on ne trouve pas de femme en F1 actuellement est l’obstacle financier, à terme cette mesure devrait aussi permettre aux femmes d’accéder à la F1 pour de bon (pour rappel, seules 5 femmes ont participé à une course de Grand-Prix).
Extrêmement normatif, ce nouveau règlement va alourdir les monoplaces : augmentation du poids du moteur, passage aux roues 18 pouces contre 13 actuellement, ajout de pièces de sécurité, etc. Les véhicules prendront en moyenne 25 kg.
En conséquence, ils seront plus lents, mais les secondes perdues, 3 ou 3,5 au tour selon les circuits, ne sont pas visibles à l'œil nu. Pour le spectateur, rien ne change.
Du côté des pilotes, les avis sont plus mitigés : Lewis Hamilton a déclaré que c’est le début d’une “période intéressante”, mais Max Verstappen a déclaré ne pas être très à l’aise avec ces changements.