Les vrais amis

Au moment où Abel Dumont céda la présidence en 1932 à Léon Higuet, il pouvait être fier d'avoir créé un groupe de Gilles fleurusiens qui allait lui survivre et auquel la population apportait déjà tout son sympathique attachement.


Avec le changement de présidence, il y eut aussi changement de dénomination de la société et c'est ainsi que les "Intimes" sont devenus finalement "Les Vrais Amis".


Léon Higuet assuma la charge présidentielle jusqu'à sa mort en 1940. Survint alors la guerre! ... et une nouvelle fois les interruptions de la cavalcade.


Après 1945, la société reformée sous le même nom, va être dirigée par M. Georges Bouton jusqu'en 1972, année où il passa ses pouvoirs à M. Jean Barbier.


Celui-ci mit un terme à sa vie dans la société en 1984 et c'est son fils, Emile Barbier, qui reprit la présidence jusqu’en 1994. C’est alors M. Léopold Stiernon qui assuma la présidence des Vrais Amis jusqu’à la fin de l’année 1995, date à laquelle il céda sa place à l’actuel président M. Denis Evrard.


La Société a été autorisée à porter le titre de "Société Royale" le 13 mai 1952.


Il faut noter que la société a participé après la guerre à de nombreux cortèges en dehors de Fleurus, à savoir : Jodoigne, Tirlemont, Namur, Jumet, Bertrix, Ciney, Gosselies, Liège, etc.. et aussi en France.


Depuis 1988, les Vrais Amis se déplacèrent à quatre reprises à Bruxelles avec, à chaque fois, des prestations grandioses sur la Grand-Place.


En 1989, une délégation du groupe a été reçue à la Salle des Mariages de l'Hôtel de Ville de Bruxelles pour remettre officiellement à la ville un costume destiné à Manneken-Pis.



Le site des vrais amis

Les sans pareils

Au lendemain de la cavalcade de 1986, cinq Gilles (Guy Barbier, Charles Henriet, Jean Claude Limage, Michel Valentin et Marc Legrand) issus de la société des Vrais Amis décident de concrétiser leur projet de créer une 2ème société de Gilles à Fleurus. Ils forment rapidement un comité présidé par Guy Barbier.


Le comité des fêtes de Fleurus trouve l'idée séduisante et apporte son soutien.


Le premier local de la société se situera au café "le "Billard" , situé rue de la station et malheureusement fermé depuis plusieurs années.


Concernant le nom de la société, une réunion est tenue au local entre membres du premier comité et quelques Gilles associés à ce choix important (Pierre Antoine, Jean-Marie Engels, Jean-Marie Frogneux, Serge Maucourant, ...). Après quelques tours de table, les avis convergent autour de ce qui identifie aujourd'hui notre ville. Après diverses propositions , Serge Maucourant lance "Les Sans Pareils". Cette proposition, référence à la marque déposée en 1885 pour "Les Sans Pareils Bernardins Fleurusiens"(délicieux biscuits à base d'amandes et de sucre) fait l'unanimité chez les membres présents.


Un des premiers objectifs est bien évidemment de trouver une batterie et une musique. Par l'intermédiaire de Michel Valentin et de ses solides attaches dans la cité du Gille, des contacts sont pris avec Eric Dupuis, le chef de batterie de la société des Jeunes Indépendants à Binche. De son côté, Guy Barbier se charge des tractations avec Alain Demars, le chef de musique qui joue pour la même société à Binche. Un accord est trouvé entre toutes les parties et c'est ainsi que batterie et musique d'une société de Gilles de Binche joueront à Fleurus. Une première !!!


Le 11 avril 1986, une première assemblée générale a lieu au local. Amusement et respect des traditions, voilà les maîtres mots du projet qui est présenté et qui constitueront le fil conducteur de la société jusqu'à aujourd'hui. Une cinquantaine de personnes sont présentes et une vingtaine de membres adhèrent immédiatement au projet. Daniel Frère et Claude Desonniaux rejoignent le comité. Les statuts, rédigés par Charles Henriet sur base des statuts de la société des Jeunes indépendants de Binche, sont également lus, commentés et ajustés. Cette version fût ensuite modifiée par notre Président d'honneur Marc Ghigny afin de la rendre conforme à la législation des ASBL en vigueur.Ils seront publiés au moniteur belge du 9 avril 1987.


La batterie d'Eric est auditionnée le dimanche 4 mai 86. Dès les premiers "RA" et "FLA", les regards épatés se croisent et les sourires envahissent les visages des membres présents. Tout le monde est convaincu que le comité a fait un excellent choix ... Les murs du billard en tremblent encore. Preuve de la pertinence de ce choix, c'est toujours la même batterie qui rythme nos pas et beaucoup de liens d'amitié se sont tissés entre gilles et tamboureurs, batteurs et porteurs.


Toujours en mai 86, le comité reçoit une invitation pour participer à la braderie de printemps. Il y voit une belle opportunité de faire ses premiers pas sur le pavé fleurusien et de convaincre les derniers sceptiques. La société sort donc le samedi 31 mai 86 à l'occasion de cette braderie en costume de fantaisie. C'est un succès, la batterie et la musique ont impressionné les participants et les spectateurs. Cette sortie constitue à ce jour l'unique sortie en dehors du contexte traditionnel des soumonces et de la Cavalcade.


Janvier 87, la société organise sa première sortie dans le cadre de la Cavalcade et c'est une première à Fleurus, il s'agit d'une soumonce en batterie. Chacun s'adapte rapidement à la nouvelle cadence.


Pâques 1987, le pari un peu fou est gagné, la société se compose alors de 49 membres. Chacun est conscient que tous les regards se tourneront vers nous et qu'il faut être irréprochable. Tout se déroule parfaitement. La société est sur de bons rails. Evidemment, les premiers croisements sont parfois un peu tendus mais avec le temps, le climat s'apaise pour déboucher sur une saine émulation et une franche collaboration entre sociétés.


Afin d'assurer le renouveau souhaité par les membres fondateurs, les élections des présidents et des membres du comité se succèdent. Guy Barbier, Charles Henriet et Jean Claude Limage ont été chacun reconduits deux fois au poste de président.


Le nombre de Gilles augmente pour finalement se stabiliser entre 70 et 80.


De nombreuses activités extra carnavalesques viennent rythmer la vie de la société: soupers dansants, marches, saint Nicolas. Les cagnottes sont très fréquentées et se terminent souvent tard le dimanche et même parfois aux petites heures du lundi.


Les années passent et en 1994, en accord avec le louageur, la société décide d'adopter la collerette avec parement en dentelle pour tous les membres. A cette occasion, une démonstration de bourrage est organisée avec la participation de Marc Watremez, l'un des maîtres bourreurs binchois.


Jusqu'en 1998, le dimanche matin se déroulait en 2 phases: sortie en batterie jusqu'à 10h00 et ensuite sortie en musique. Sur l'insistance de quelques-uns, appelés communément Gilles de "caisse", le comité décide que tout le dimanche matin se déroulera en batterie. Ce choix judicieux est aujourd'hui apprécié de tous, faisant du dimanche matin un des moments les plus incontournables de la cavalcade.


En 1998, quelques membres décident de nous quitter et de fonder la société "Les Bons Vivants".


Depuis 2000, de nombreux jeunes ont rejoint la société et quelques "gamins" apparaissant sur la photo ci-dessus exercent à présent des fonctions importantes au sein du comité.


En 2006, la société fête son 20ème anniversaire.


En 2011, nous changeons de musique et un accord est trouvé avec la musique d'Olivier Roosens qui nous accompagne depuis.


En 2016, nous fêtons notre 30ème anniversaire dans des circonstances très spéciales. En effet, suite aux attentats du 22 mars à Bruxelles, la cavalcade a été partiellement annulée. Seules les sociétés locales ont reçu l'autorisation de sortir. Le cortège du dimanche a été réduit et il n'y a pas eu de feu d'artifice le lundi. Tous les membres ont su se montrer dignes de la confiance qui leur avait été accordée par les autorités communales.


Au fil de toutes ces années, l'ambiance typiquement "Sans Pareils" qui a fait la réputation de notre société n'a jamais fléchi et elle permettra sans aucun doute d'en assurer la pérennité.



Le site des sans pareils

Les Bons Vivant

Un peu avant Pâques 1998 suite à divers évènements et situations qui ne seront pas exposés ici, Claude Peeters, Michel Féroumont et Thierry Peeters, ont pris la résolution de faire tout ce qui était possible pour la création d'une troisième société de Gilles à Fleurus en dépit des difficultés qu’ils s’attendaient à rencontrer, mais en contrepartie ils estimaient que de nombreuses personnes seraient attirées par cette aventure qu'est de faire le gille dans une nouvelle société fleurusienne car des considérations diverses ne les motivaient pas pour s'inscrire dans les deux sociétés existantes.


Le lundi 20/04/1998 c'est-à-dire immédiatement après la cavalcade, rendez-vous fut pris avec Monsieur le Bourgmestre Albert Fanuel, Président du comité des fêtes qui après avoir écouté la présentation de leurs idées et leurs buts, il leur donna son accord sans restriction si ce n'est l'assurance qu’ils respecteront les traditions Fleurusiennes.


Dans les jours qui suivirent, les amis qui composèrent le comité fondateur vinrent les rejoindre, c’est à dire Patrick Jadin, Eric Emst et Bertin Baquet.


La deuxième étape était de trouver un nom et un local, et c'est dans une liste de ± 30 noms établie par les trois fondateurs que furent retenus, " Les Copains Bernardins " et " Les Bons Vivants ", vous savez vers lequel leur choix s'est porté, car le premier faisait référence à ce célèbre biscuit comme l'appellation de nombreuses sociétés et associations fonctionnant dans notre entité, tandis que le deuxième fait ressentir à tous, le dynamisme qui nous habite et l'amusement dont on ne se privera pas lors de nos sorties.


Ce fut ensuite la recherche d'un local, deux établissements retenaient leur attention, l'un de par sa situation et l'autre pour ses dimensions, ce fut donc " Le Billard ", local idéal, pas trop loin du centre, très spacieux et nanti d'une magnifique salle mise à la disposition de la société par les tenanciers pour l'organisation des diverses activités prévues.


Pour réglementer et structurer le tout, il fallait rédiger des statuts et règlements afin que la société soit gérable et que les adhérants soient renseignés sur la ligne de conduite qui avait été tracée et de ce fait savoir quelle attitude adopter en venant nous rejoindre.


La recherche de tamboureurs ne fut pas trop pénible grâce aux contacts entretenus par Thierry Peeters avec Fabrice Hock et Rudy Collin, responsables et organisateurs de la batterie.


Une séance d'information fut programmée pour le jeudi 30 avril 1998 à 20 heure au café " Le Billard ", c'est après cette séance que vinrent s'inscrire nos premiers membres.


Une deuxième séance eu lieu le vendredi 29 mai 1998 à 20 heures au même endroit mais avec un plus, car après la réunion notre batterie nous a donné un aperçu de son savoir-faire pour la plus grande satisfaction des personnes présentes qui n'ont pas manqué de faire un petit pas de danse et c'est assez tard dans la soirée que les tambours se sont tus.


Thierry Peeters et Patrick Jadin partirent donc en éclaireurs et suite aux résultats de leurs investigations, notre choix s'arrêta sur Louis Kersten qui nous reçut gentiment et nous présenta le matériel dont nous pouvions disposer, car par chance, une société de Manage venait de se dissoudre et de ce fait il lui était loisible de nous servir à Pâques qui est la journée la plus demandée de l'année pour les louageurs de costumes de gille.


Début mai 1998, suite aux conseils judicieux d’une personne bien introduite dans le milieu musical, nous avons pris contact avec de nombreux chefs de musique et notre choix se porta sur ce qui représentait pour nos moyens, le meilleur sur le marché, malheureusement le responsable partait le lendemain pour 3 semaines de vacances


Un mois plus tard le contact fut renoué pour s'entendre dire qu’un contrat avait été signé avec une société importante de Jemappes, il va donc sans dire qu’à côté de ces gens, nous ne faisions pas le poids et tout était à refaire.


Après d'autres contacts avec des déceptions diverses, nous avons enfin trouvé ce qui nous convenait avec une qualité au-delà de nos espoirs et ce grâce, une nouvelle fois, à la dissolution d'une société de Gilles qui rendait cette musique libre à Pâques.


Les discussions du contrat furent très amicales et sans problème, il fut donc signé dans un café à la fête de la Madeleine à Jumet où une partie de la musique était de sortie.


La saison carnavalesque de 1999 se déroula dans l’euphorie avec 52 membres motivés et dynamiques dont de nombreux nous sont encore fidèles.


Depuis 2002, , après un passage d’une année à l’établissement “ Le Prince Albert “ sur la place Albert 1er , nous avons pris nos quartiers au “ Moulin de la Guinguette “ qui est un magnifique établissement, moderne et spacieux tout en étant de style ancien.



Le site des bons vivants