Karaté





Le Shitō Ryu (en japonais 糸東流) est une forme de karaté moderne, originaire d'Okinawa, élaborée par Kenwa Mabuni (摩文仁賢和).

Mabuni choisit d'appeler son style Shitō Ryu en l'honneur de ses deux principaux maîtres : Ankō Itosu et Kanryō Higashionna. « Shito » (糸東) est en effet constitué des deux premiers kanjis d'« Itosu » et de « Higashionna ».

Originaire d'Okinawa, Mabuni ouvre de nombreux dojos dans les environs d'Osaka et la majeure partie des pratiquants du Shitō Ryu se situe dans cette région.

En 2014, ce style conserve les influences d'Itosu et de Higashionna : la liste officielle des katas est bien souvent énoncée en précisant ces deux origines.



Comme bon nombre d'arts martiaux, le karaté puise son origine dans le temple de Shaolin du Songchan dans le He Nan, au Centre de la Chine.

Tout commença vers le début du VIème siècle, à l'arrivé dans ce temple d'un moine bouddhiste venu de l'Inde, du nom de Bodhidharma.

Il initia ses disciples à des techniques respiratoires, et leur apprit des exercices destinés à s'endurcir ainsi qu'à se défendre lors de leurs fréquents voyages.

L'enseignement de Bodhidharma, qui affirme que la vérité ultime ne saurait être atteinte sans le développement harmonieux du corps et de l'esprit, influença l'évolution ultérieure des arts martiaux.

La légende raconte que plus tard, le temple Shaolin aurait été détruit dans un incendie, et que les moines survivants se seraient dispersés à travers la Chine, propageant leur art de combat sous le nom de Shaolin Su Kempo.

Quatre autres monastères Shaolin ont été créés : le second, fondé en 756, était situé à Quangzhou, sur la cote est.

Le troisième, fondé en 1341, situé dans le sud prenait le nom de Honglong (Dragon rouge) tandis que le quatrième et le cinquième se situaient dans les environs de Putian (Fu Kien) et Chengdu.

Il s’avère que le monastère réputé pour les pratiques martiales telles que souvent décrites était non celui du Songchan mais celui de Quangzhou.

C’est dans ce monastère que prit naissance le mythe des fameux labyrinthes et du tatouage avec un tigre et un dragon ainsi que la création des " Cinq Styles de Shaolin " issus de cinq moines ayant échappé à un massacre : Hung Gar, Li Gar, Choi Gar, Mo Gar, Liu Gar.

C’est donc principalement dans le monastère de Shaolin du Sud que prit place la tradition martiale qui, par le biais d’Okinawa, fut transmise au Japon.