La fantasy fait partie des littératures de l'imaginaire. Dans la fantasy comme dans le merveilleux, le surnaturel est généralement accepté, voire utilisé pour définir les règles d'un monde imaginaire, et n'est pas nécessairement objet de doute ou de peur. Cela distingue la fantasy du fantastique où le surnaturel fait intrusion dans les règles du monde habituel, et de l'horreur où il suscite peur et angoisse. Par extension, à partir du genre littéraire, on parle aussi de fantasy à propos d'illustrations, de bandes dessinées, de films, de jeux, etc.
La fantasy est composée de nombreux sous-genres dont les définitions, en évolution constante, varient et font l'objet de débats entre critiques littéraires, chercheurs, fans, libraires et éditeurs.
De nombreux sous-genres sont en anglais, les premières catégorisations ayant été faites par des auteurs et des critiques anglo-saxons. Parmi les classements anglo-saxons les plus connus figure la
distinction thématique proposée par plusieurs universitaires américains entre deux catégories de fantasy : la high fantasy, qui se déroule exclusivement dans un monde imaginaire (avec des romans
comme Le Seigneur des anneaux), et la low fantasy, dans laquelle un monde imaginaire communique avec le monde « normal » (comme Le Monde de Narnia).
Les principaux sous-genres de la fantasy distinguent différents types d'univers et les grands thèmes évoqués :
le médiéval-fantastique (ou « med-fan »), dont les univers s'inspirent librement du Moyen Âge ;
la fantasy historique, qui réinvente des époques précises en y mêlant des éléments de fantasy ;
la fantasy arthurienne, héritière de la légende arthurienne ;
la fantasy urbaine, caractérisée par son cadre contemporain et souvent urbain ;
la fantasy orientale, dont les univers exotiques évoquent l'Orient ou l'Asie ;
la fantasy animalière, où les personnages principaux sont des animaux anthropomorphisés ;
la fantasy mythique, particulièrement proche des mythes et des contes ;
la science fantasy, qui intègre des éléments de technologie moderne à des univers médiévaux ou antiques ;
la space fantasy, qui déplace l'univers médiéval dans l'espace et sur d'autres planètes.
On distingue également plusieurs sous-genres selon la tonalité adoptée, plus ou moins sombre ou légère :
la light fantasy, ou fantasy humoristique, qui parodie les thèmes des autres sous-genres et a recours à l'absurde ;
la dark fantasy, sombre et pessimiste, qui préfère des univers et des récits sombres où le bien ne triomphe que rarement ou alors avec un prix à payer élevé ;
l’heroic fantasy, qui se concentre sur des héros solitaires.
D'autres, enfin, tentent de cerner les phénomènes de rencontres entre la fantasy et d'autres genres littéraires, notamment la science-fiction et l'horreur.
La classification francophone des genres littéraire fait la distinction entre Fantasy et Merveilleux, contrairement aux anglo-saxons qui regroupent ces deux genres en un. Les différents sous-genres
ci-dessus répondent à la classification anglo-saxonne et non francophone.
D'un cycle de fantasy à l'autre, on trouve des créatures imaginaires récurrentes. Elles ont largement contribué à la construction des clichés du genre : barbares « bodybuildés » de l’heroic fantasy
ou elfes et dragons de la fantasy tolkienienne. La présence d'un grand nombre de peuples et de créatures merveilleux est l'une des caractéristiques de la high fantasy, par opposition à la low fantasy
où ils se font plus discrets.
La grande majorité des créatures récurrentes des œuvres de fantasy provient des mythologies antiques, de l'imaginaire médiéval (voir à Bestiaire), des contes, et enfin des premiers univers marquants
du genre, en particulier la Terre du Milieu de Tolkien, qui influence pour longtemps la conception du monde de fantasy « habituel » avec elfes, nains, orques (ou « orcs » en suivant l'orthographe anglo-saxonne),
gobelins et dragons, ainsi que les hobbits qui sont une invention de Tolkien. Il convient de distinguer les différents peuples merveilleux et plus ou moins magiques des univers de fantasy, les créatures de leur
faune et de leur flore, et les métiers typiques de la fantasy tels que le magicien, le sorcier ou le barbare.
La fantasy est un genre fortement marqué par ces différents archétypes ; en tant que tel, il a tendance à les reproduire afin de satisfaire l'horizon d'attente du lectorat31, au risque de les changer en
clichés. Cela peut expliquer la tendance de la fantasy à se parodier elle-même via la fantasy humoristique (light fantasy). Mais ces archétypes de peuples et de créatures fournissent aussi une base à partir
de laquelle le genre se développe en prenant ses distances par rapport à ses composantes habituelles. Les orques sont habituellement des créatures maléfiques cantonnées à des seconds rôles peu glorieux,
ce qui amène par exemple l'auteur britannique Stan Nicholls à leur donner enfin le rôle principal dans son cycle Orcs. Les elfes à la Tolkien, critiqués pour leur perfection irréprochable (ils sont plus beaux,
plus intelligents, etc.), sont par la suite mis en scène dans certains univers comme des êtres orgueilleux, xénophobes voire franchement détestables, etc. On peut prendre l'exemple des Elder Scrolls. Des créatures
comme le dragon, l'une des plus emblématiques du genre, sont mises en scène de manières très diverses selon les œuvres, apparaissant soit comme des prédateurs sanguinaires, soit comme des gardiens du monde pleins
de sagesse, soit comme des créatures fondamentalement ambivalentes : ils héritent en cela des diverses représentations du dragon à travers le monde, du dragon carnassier de l'Occident médiéval aux dragons
bienveillants d'Asie.
Les êtres et créatures merveilleux forment l'une des principales caractéristiques de la fantasy, et sont également ce par quoi elle aime à se rattacher à des origines lointaines, via la récupération et la
réinvention d'éléments venus des mythologies et des folklores des différentes régions du monde. En dehors des œuvres de fiction proprement dites, l'étude des créatures merveilleuses du folklore et des mythologies
du monde est poursuivie de nos jours par les auteurs se réclamant de l'elficologie.