Jumet d'hier et d'aujourd'hui

L'Histoire de Jumet et de ses quartiers

Le symbole de Jumet

Hunia Castellum

Quartier populaire et berceau du Tour en l’Honneur de sainte Marie-Madeleine se nommait vers le XIIè siecle, Heigne, c’est un lieu de pèlerinage apparemment important. Une vénération populaire à la Vierge de Heigne, parfois appelée la 'Vierge aux cailloux', fait que, très tôt, un petit sanctuaire y est construit. La vénération de la Vierge prenant de l'ampleur, l'ancien sanctuaire devient trop petit. Ce sont probablement les moines de Lobbes qui construisent une église en lieu de l'ancien sanctuaire, qui était vraisemblablement en bois

En 1231, dans le cadre d'un essor religieux significatif, l'église de Heigne est séparée de l'église paroissiale et confiée à l'abbaye de Lobbes par Jean d'Eppes, prince-évêque de Liège. Thomas, abbé de Lobbes de 1228 à 1246, y place deux de ses religieux pour en assurer les services pastoraux.

A la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle un incendie ravage l'édifice qui doit être amputé de sa tour et de la moitié de sa nef. Les moines de Lobbes n'ayant guère les moyens financiers, la reconstruction tarde, d'autant plus que la vénération de Notre-Dame de Heigne a fort baissé. Le chœur est seulement reconstruit au XVIIe siècle.

La présence des troupes révolutionnaires françaises, avec l'expulsion des moines de Lobbes, scelle le destin de l'église de Heigne. Église et prieuré sont cédés à la commune de Jumet, qui les vend au maître-verrier Antoine Houtart: l'église, désaffectée, devient un magasin de verre et une verrerie est construite derrière celle-ci.

Néanmoins, le culte reprend au début du XIXe siècle. Marie-Antoinette Houtart rétablit officiellement le culte catholique dans l'édifice religieux qui est depuis lors connu comme 'chapelle de Heigne', en dépendance de l'église paroissiale de Jumet Chef-Lieu.

Le 24 février 1941, la chapelle Notre-Dame de Heigne est inscrite au registre national belge des monuments classés.