Introduction

L’épée (du latin spatha, « chose plate ») est une arme blanche à double tranchant (se distinguant ainsi du sabre) composée d'une lame droite en métal pourvue le cas échéant d'une gouttière (dépression longitudinale), d'une poignée et, à certaines époques, d'une garde protégeant la main et d'un pommeau.

Le terme d’« épée » est polysémique :

il peut désigner une arme de guerre, de la famille et descendant du glaive romain ; il peut désigner un accessoire de sport, l’épée d’escrime, l'une des trois armes de l'escrime sportive avec le fleuret et le sabre (Le terme est dit récursif, désignant à la fois un objet ainsi que la famille à laquelle il appartient). La forme de l'épée détermine son utilisation, bien que la très grande majorité des épées combinent les deux types d'utilisations possibles de taille et d'estoc :

  • de taille : coup portée avec le fil de l'épée (l'arête tranchante) ;
  • d'estoc : coup porté avec la pointe dans l'axe de l'épée, pour transpercer son adversaire.
  • Il existe aussi des épées sans pointes (épées de bourreau), servant uniquement à la décapitation.

    La claymore

    La claymore

    Une claymore (du gaélique écossais claidheamh-mòr, « épée-grande ») est une large et grande épée à une main et demie ou 2 mains qui était utilisée par les Highlanders, les guerriers écossais.

    Historique et évolution

    Gravure d'une claymore et d'une armure au château de Dunvegan. Elle est apparue au xive siècle (bien que des exemplaires datent de la fin du xiiie siècle) et fut utilisée jusqu'au xviiie siècle2. Elle mesure environ 1,30 mètre de long (1 mètre de lame pour 30 centimètres de poignée). Les claymores ont la particularité d'être « courtes » pour des épées à deux mains. Dans la classification d'E. Oakeshott, la claymore a une lame de type XIIIa (elle n'est donc pas si longue, comme en témoignent les commentaires d'Oakeshott sur ce type de lames : entre 80 et 100 cm pour la majorité des cas).

    La poignée se distingue par deux branches longues souvent terminées par un trèfle à quatre feuilles.

    Broadsword, vers 1700

    Vers le xviie siècle, le terme désigne une épée large à garde à panier doublée de tissu, possédant un ou deux tranchants.

    On note également à partir de cette époque l'apparition du terme broadsword pour qualifier cette arme.

    Les claymores sont les seuls exemples historiques d'épées à deux mains portées dans le dos et non fixées à la selle d'un cheval.

    Symbolique

    L'épée a servi de nom et de logo pour une équipe de football américain, les Scottish Claymores basée en Écosse, ayant participé à la NFL Europe avant sa disparition en 2005.

    Le katana

    Le katana

    Le katana (刀 ou かたな?) est un sabre (arme blanche courbe à un seul tranchant) de plus de 60 cm. Par extension, le terme katana sert souvent à désigner l'ensemble des sabres japonais (tachi, uchigatana, etc.).

    Symbole de la caste des samouraïs, le katana est une arme de taille (dont on utilise le tranchant) et d'estoc (dont on utilise la pointe). Il est porté glissé dans la ceinture, tranchant dirigé vers le haut à la ceinture du côté gauche (vers le bas aussi si le porteur est un cavalier). L'ensemble wakizashi-katana s'appelle le daishō.

    Durant certaines périodes plus calmes de l'histoire japonaise, le katana avait plus un rôle d'arme d'apparat que d'arme réelle. Sa production dépasse celle du tachi pendant l'époque de Muromachi (après 1392).

    Description

    Le katana est un nihonto (sabre japonais) courbe qui se porte glissé dans l’obi (ceinture) tranchant vers le haut, à la différence du tachi, l'épée de cavalerie.

    Le katana a une taille de lame supérieure à deux shaku (deux fois 30,2 cm) soit 60 cm mais cette longueur peut varier selon les périodes et techniques de guerre. Il se manie généralement à deux mains, mais certaines techniques, comme la technique à deux sabres de Miyamoto Musashi, ou des techniques impliquant l'utilisation du fourreau, supposent le maniement à une main. Sa poignée (tsuka), suivant le climat politique, variait entre la largeur de deux ou trois mains. La tsuka commence par une garde (tsuba) qui protège la main, et se termine par une extrémité utilisée pour porter des coups (tsuka-gashira ou kashira). Le poids d'un katana standard varie de 800 grammes à 1 300 grammes.

    Fabrication

    Différentes lames de katana et de wakizashi au musée Guimet à Paris. Article détaillé : Fabrication des sabres japonais. Terminée en biseau, la lame du katana est traditionnellement forgée à partir d'un acier brut nommé tamahagane, transformé en acier composite. Dur pour l'enveloppe, et plus souple pour le cœur, ils sont chacun feuilletés de nombreuses fois, puis intimement soudés l'un à l'autre à la forge. Ensuite, en recouvrant d'un mélange d'argile isolant le dos et les flancs, la lame subit une « trempe sélective », qui conférera à l'arme les qualités combinées de dureté du tranchant ainsi que de résistance aux chocs pour l'ensemble. Le processus complexe de création du katana est dû à la mauvaise qualité du minerai disponible au Japon avant l'époque moderne.

    L'étape suivante est le polissage, effectué par un togishi qui affûte la lame en révélant les structures cristallines à l'aide de pierres volcaniques à grain décroissant.